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lundi 27 août 2007

VUE DE MOSCOU LES PREMIERS 100 JOURS DU NOUVEAU GOUVERNEMENT FRANCAIS

16:15

24/ 08/ 2007

De Dubaï le 25 août - Sur:RIA Novosti. Le 24 août marque le cap des cent premiers jours de Nicolas Sarkozy à l'Elysée.
Cette période permet ordinairement de faire les premiers bilans, et l'on commence à comprendre si le nouveau leader ne veut ou ne peut encore adopter un nouveau style de gouvernement. Nicolas Sarkozy, lui, le veut et le peut. C'est le premier président de toute l'histoire de la Ve République (et peut-être de toute la période d'après-guerre en France) qui, sans juger nécessaire d'observer la pause habituelle, a entamé son activité en rejetant ostensiblement les dogmes et traditions du milieu politique qui l'avait porté au sommet du pouvoir. Nicolas Sarkozy étale hardiment devant ses compatriotes un nouveau style de direction aussi bien en politique étrangère qu'en politique intérieure. Ce style peut être qualifié laconiquement de "présidence libérée".
Même les vacances du président sont une riche matière à réflexion sur ce nouveau style. Rompant de manière ostentatoire avec l'héritage de Jacques Chirac en politique étrangère, Nicolas Sarkozy passe ses vacances dans un pays qui, par la bouche de son secrétaire d'Etat, avait juré de "punir la France" pour sa position indépendante sur le problème de l'Irak.
Le sénateur républicain John McCain, un des candidats du Parti républicain à la présidence américaine, a vu en Nicolas Sarkozy "l'homme d'Etat le plus pro-américain depuis La Fayette". Mais le sénateur sait-il qu'il y a quelques années, lorsque le fonds d'investissement américain TPG (Texas Pacific Group) proche des républicains avait décidé d'acquérir le bloc de contrôle de la compagnie française Gemplus, un des leaders du marché européen des technologies de l'information, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, avait mis en garde contre la "vente d'entreprises françaises d'importance stratégique"? En fin de compte, TPG n'avait réussi à acquérir que 26% des actions de Gemplus. Par conséquent, le "pro-américanisme" de Nicolas Sarkozy a tout de même des limites bien nettes.
John McCain a probablement entendu dire que le président français avait emporté (bien entendu, nullement par hasard) la biographie de La Fayette pour la lire au cours de ses vacances en Amérique. Cela prouve une fois de plus que Nicolas Sarkozy s'est rendu aux Etats-Unis en vue de rétablir les rapports d'antan entre Paris et Washington, accablés par une brouille sur le problème irakien et pour "fertiliser" le terrain avant sa visite officielle aux Etats-Unis prévue pour septembre.
La visite inattendue du ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner à Bagdad, effectuée aussitôt après le retour de Nicolas Sarkozy des Etats-Unis, est probablement une initiative purement française. Au lieu de reprocher sans cesse à George W. Bush, à l'instar de Jacques Chirac et de Dominique de Villepin, d'avoir appliqué une politique qui a conduit à l'échec en Irak, ne vaut-il pas mieux essayer d'entreprendre une action concrète, s'est dit Nicolas Sarkozy, et, par la même occasion, essayer de rétablir les positions jadis solides de la France dans ce pays riche en pétrole?
La visite de Bernard Kouchner à Bagdad a été un coup de pub efficace visant à renforcer les positions du président Sarkozy après ses vacances. S'étant rapproché des Etats-Unis et frayé une voie diplomatique vers l'Irak, il a fait de nouveau parler de lui comme d'un leader dynamique préférant les approches et décisions inédites.
La "présidence libérée" prend de la vitesse ! ! ! ! . . . . .
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

Serai de retour sur Gibraltar-Marbella le 31 Aout 07

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