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vendredi 31 août 2007

LA POLITIQUE SOCIALE VENEZUELIENNE EST EN PASSE DE DEVENIR EXEMPLAIRE

Le projet de réforme constitutionnel lancé par le président vénézuelien Hugo Chávez le 15 août 2007 a déclenché une hystérie médiatique internationale sans précédent. Pendant plusieurs jours, la presse occidentale s’est concentrée de manière obsessionnelle sur cet évènement, somme toute banal. La proposition prévoit de modifier 33 des 350 articles de la Constitution de 19991, mais les médias se sont uniquement focalisés sur un seul point : l’article 230 et l’abrogation de la limitation des mandats présidentiels actuellement fixés à deux2. La presse française, entre autres, a immédiatement dénoncé la volonté de Chávez de « rester au pouvoir3 ». Elle a stigmatisé « la tentation du pouvoir total » du président vénézuelien qui voudrait « s’emparer de la place du leader intouchable4 ».

Il est à la fois curieux et ironique de voir la presse française s’offusquer de la possibilité de voir Hugo Chávez briguer un troisième mandat alors qu’en France le nombre de mandats présidentiels est constitutionnellement illimité. Ainsi, selon la Constitution française, le président Nicolas Sarkozy peut gouverner durant les trente prochaines années sans aucun problème s’il est réélu. Il en est de même pour des pays comme le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie ou le Portugal et la plupart des autres nations européennes. Cette réalité n’a jamais suscité la moindre critique de la part des médias occidentaux. Pourquoi ce qui est acceptable en Occident ne le serait pas pour les nations du Tiers-monde ? Les attaques à cet égard exhalent un relent colonialiste inadmissible et illustrent bien la volonté des transnationales de l’information de diaboliser à tout prix le gouvernement démocratique et populaire du président Chávez.

En effet, la réforme vénézuelienne, entièrement légale, ne sera pas adoptée par décret. Elle doit d’abord être largement débattue à travers le pays, ensuite approuvée par les 167 députés de l’Assemblée nationale et enfin soumise à un référendum populaire5. Bref, le peuple aura le dernier mot. Aucune réforme ne saurait être plus démocratique. De plus, l’actuelle Constitution permet à l’opposition de participer au débat et de formuler des propositions concrètes6. Mais les détracteurs d’Hugo Chávez n’en ont cure et se sont lancés dans une campagne de désinformation à l’échelle mondiale avec la complicité des médias occidentaux, de la Maison-Blanche et de l’Union européenne7.

Les opposants ont en effet juré de bloquer la réforme constitutionnelle par tous les moyens, sous prétexte qu’elle constituerait une menace pour la démocratie. Le leader de l’opposition, Manuel Rosales, qui avait participé au coup d’Etat de 2002, a dénoncé un « coup d’Etat constitutionnel » et a annoncé qu’il s’opposerait au projet réformateur8.

Hugo Chávez, quant à lui, a lancé un appel à la population afin de lutter contre la propagande des médias et de multiplier les débats à l’échelle locale et nationale autour de ce projet9. Il a également mis en garde contre les tentatives de déstabilisation orchestrées par l’opposition, déjà responsable d’un sanglant coup d’Etat en avril 2002 et d’un désastreux sabotage pétrolier en décembre 200210. « Les conspirations ont déjà commencé. […] Je me suis réuni tard dans la nuit avec le ministre du Pouvoir populaire pour la Défense, des membres du haut commandement militaire, le commandant de l’Armée, de la Garde nationale, de la Marine pour évaluer la situation car les messages ont déjà commencé à circuler et à arriver dans les casernes. […] Derrière cela se trouve la main de la CIA », a accusé Chávez11.

Il a enfin réitéré sa conviction que l’opposition serait « écrasée et pulvérisée » lors du prochain référendum consultatif sur le Projet de réforme constitutionnelle12. Un nouveau triomphe de l’homme le plus populaire d’Amérique latine ne fait guère de doute, lui qui a remporté près douze victoires électorales consécutives depuis son élection en 1998. La réforme devrait être approuvée en novembre 2007 par l’Assemblée nationale après trois mois de discussions et de débats13. Le référendum sera convoqué dans un délai de trente jours suivant l’approbation du projet14.

Il est à noter également que les médias si prolixes à ce sujet ne se sont guère attardés sur le reste des réformes proposées. En plus de l’annulation de la limitation des mandats qui passeront de six à sept ans, il est prévu d’établir un « fond de stabilité sociale » qui garantit aux travailleurs « les droits fondamentaux tels que les retraites, les pensions, les congés prénataux et postnataux, et autre établis par la loi15 ». La durée quotidienne de travail sera limitée à six heures pour un total de 36 heures hebdomadaires. Il sera désormais interdit aux employeurs d’obliger leurs salariés à effectuer des heures supplémentaires. « L’exploitation des travailleurs » sera désormais prohibée16.

De plus, l’autonomie de la Banque centrale sera supprimée afin de permettre d’allouer des subventions aux programmes sociaux. La réforme prévoit également la multiplication de conseils communaux qui joueront un rôle direct dans la prise de décision pour promouvoir une démocratie plus participative. De nouvelles formes de propriétés seront créées et prendront l’aspect de coopératives, sans pour autant éradiquer la propriété privée. Les terres non productives seront distribuées aux paysans. La réforme inscrit « l’interdiction expresse du latifundio » dans la Constitution ainsi que la prohibition de tout monopole. « L’Etat se réserve, pour des raisons de souveraineté, de développement et d’intérêt national l’activité de l’exploitation des hydrocarbures liquides, solides et gazeux ». Ainsi, il ne sera plus possible de privatiser les ressources naturelles de la nation17. Toutes ces réformes progressistes ont été entièrement censurées par les médias.

« Cette ambition d’accumuler de l’argent et des biens de capital est l’une des causes de la perdition de l’être humain », a déclaré Chávez, qui a fait part de sa volonté d’édifier une société plus juste18. Ainsi, depuis son accession au pouvoir, le président vénézuelien a été à l’origine de réformes sociales spectaculaires qui ont grandement amélioré le niveau de vie de la population. Après avoir repris le contrôle de l’entreprise nationale pétrolière PDVSA et nationalisé les secteurs pétrolier, électrique et de téléphonie, il a éradiqué l’analphabétisme en 2005, distribué trois millions d’hectares de terre aux paysans, universalisé l’accès à l’éducation et à la santé, opéré gratuitement près de 200 000 personnes atteintes de cataractes et autres maladies oculaires, construit en masse des logements pour les plus démunis, subventionné les produits alimentaires de base à hauteur de 40%, augmenté le salaire minimum qui est devenu le plus élevé d’Amérique latine (286 dollars par mois) et diminué la durée de travail hebdomadaire de 44 heures à 36 heures19. Aucun gouvernement au monde n’a fait autant en si peu de temps.

Hugo Chávez a étendu son aide aux autres nations américaines. « Des travailleurs brésiliens ont retrouvé leurs emplois, des fermiers nicaraguayens reçoivent des crédits et des maires boliviens peuvent construire des centres de santé, et tout cela grâce au président Hugo Chávez », annonce Associated Press. Actuellement, le Venezuela offre un soutien financier direct au continent plus important que celui fourni par les Etats-Unis. Pour l’année 2007, Chávez a alloué pas moins de 8,8 milliards de dollars en dons, financements et aide énergétique contre seulement 3 milliards pour l’administration Bush. L’aide octroyée par le gouvernement bolivarien est sans précédent dans l’histoire de l’Amérique latine, si l’on excepte les missions humanitaires de Cuba. Même les citoyens étasuniens, délaissés par leur propre gouvernement, bénéficient également de la politique altruiste du Venezuela en recevant du combustible subventionné20.

Dès lors, il n’est guère étonnant que le président vénézuelien soit devenu le leader le plus populaire à travers le monde. Prônant l’émancipation des populations constamment humiliées par un ordre économique insoutenable, Chávez a redonné espoir non seulement à son propre peuple, devenu un acteur incontournable de la vie du pays, mais également aux déshérités du reste de la planète qui voient en lui une source d’inspiration. Pour les maîtres du monde, Hugo Chávez est un dangereux exemple, un leader qui refuse leur tutelle et remet en cause leur hégémonie dévastatrice. Voilà pourquoi ils cherchent à le discréditer par tous les moyens avec la veule complicité des médias occidentaux qui, jetant la déontologie journaliste aux oubliettes, n’hésitent aucunement à manipuler la réalité et excellent dans le domaine de la désinformation.

BANQUES CENTRALES = OPACITE ET DERIVES ." Si la population comprenait le système bancaire,je crois qu'il aurait une révolution avant demain."

« Si la population comprenait le système bancaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin . » Henry FORD
Chronique du monopole du pouvoir décisionnaire et l’asservissement par l’endettement.
Officiellement, ‘’la création des banques centrales est un compromis historique : le souverain émet, contrôle, garantit la monnaie ; les marchands et les banquiers acquièrent la sécurité d’un prêteur en dernier ressort et d’une monnaie reconnue à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.Dès lors, plus rien ne s’oppose à la dématérialisation totale, c’est-à-dire à la généralisation du système de dettes : les billets de banque sont des reconnaissances de dettes de la banque centrale, la monnaie scripturale est une dette de l’ensemble du système bancaire. Les sociétés ont définitivement conquis le pouvoir de créer de l’argent , de créer de l’avenir.’’ Cependant, dans la pratiques, les banques ont servi essentiellement à endetter les Etats : les Banques centrales [1] sont des organismes étatique en théorie (ou para-étatique) qui disposent en général des fonctions monopolistiques suivantes : émission de la monnaie ; banquier de l’Etat, et banquier des banques en tant que "prêteur en dernier ressort" ; gestion des réserves en devises et en or de la nation ; régulation et supervision de l’industrie bancaire ; fixation du taux d’intérêt officiel ("taux directeur" : taux auquel les banques commerciales se financent auprès de la banque centrale) pour maîtriser l’inflation et influer sur le taux de change de la devise nationale. Selon les libéraux, il n’y a aucune raison pour qu’existe un tel monopole, le pouvoir de "battre monnaie" étant trop sérieux pour être laissé à la merci des politiciens - la collusion de ces derniers avec les banques centrales étant à l’origine de toutes les catastrophes monétaires (voir Grande dépression, cycles), alors précisément que la mission d’une banque centrale consiste prétendument à maintenir la stabilité des prix et garantir la solidité de la monnaie. Il n’y a pas besoin de "politique" monétaire.Pour essayer de donner un sens aux décisions politiques, comprendre les raisons des conflits mondiaux ou régionaux, il est impératif d’appréhender les fondements du système économique moderne, qui aujourd’hui impose l’ouverture des frontières. Les règles sont toujours à l’avantage des initiateurs de cette ‘’ouverture’’ ou plus prosaïquement appelé mondialisation ou globalisation. Après avoir tracé des frontières artificielles, diviser les hommes, aujourd’hui pour les mêmes objectifs on impose la mondialisation tout en utilisant une méthode opposée. Cette mondialisation dans ses objectifs va plus loin que la volonté seule de contrôler l’économie : le but est d’avoir une main mise sur la culture et le savoir, condition pour une uniformisation des us et coutumes planétaires, soumettre les humains au diktat des détenteurs du pouvoir suprême, l‘argent , motivation et arme de l‘oligarchie. Le billet de banque a permis à des tiers de partager avec l’acheteur et le vendeur le bénéfice dégagé d‘une transaction, d‘une production ou tout simplement de l‘effort fourni.L’Objectif des banques centrales est dans la même logique, sauf que ces dernières ont un pouvoir ‘’supra étatique’’ : endetter les Etats pour les faire plier dans le sens de leurs intérêts (ceux qui auront pousser les États à faire les guerres en échange de soutien ). Napoléon en est un exemple criant, la Banque de France dans sa conception et sa réalisation fut le résultat d’une volonté de quelques familles. En échange de financement des campagnes militaires, l’empereur égocentrique concéda à quelques familles l’autorisation de créer la Banque de France : créée le 18 janvier 1800 (28 nivôse an VIII), cette initiative imputé à Napoléon, à peine installé au pouvoir, fait suite à une proposition du financier suisse Jean-Frédéric Perregaux. Celui-ci a fait fortune en spéculant sur les assignats de la Révolution. Ces billets sans valeur ont dégoûté les Français du papier-monnaie. Ils ont rapidement disparu et laissé la place aux pièces en or ou en argent. Sous le Directoire, tandis que les affaires reprennent, le manque de monnaie se fait sentir. Jean-Frédéric Perregaux fonde alors à Paris une banque de dépôts, la « Caisse des Comptes courants ». Avec un groupe d’amis banquiers, il propose au Premier Consul d’octroyer à son établissement l’autorisation d’imprimer à nouveau des billets de banque. Ce droit d’émission vise officiellement à collecter l’épargne et à augmenter la quantité de monnaie en circulation. C’est ainsi qu’est créée par décret la Banque de France. Le nouvel établissement absorbe la Caisse des Comptes courants et s’installe à son siège, l’hôtel de Toulouse, rue de la Vrillière.Actuellement, les gouverneurs de ces banques centrales sont nommés dans une opacité digne des sociétés secrètes, à l’instar de celle de la Banque d’Italie dont le gouverneur est souvent nommé à vie. D’ailleurs le gouvernement Berlusconi a eu énormément de mal à avoir la démission du gouverneur, impliqué dans des affaires financières.Si le but des banques centrales est d’endetter les Etats pour les contraire à adopter une politique non pour les intérêts du pays, mais ceux des financiers, quelles sont les responsabilités des hommes politiques et dirigeants qui se soumettent à cette règle ?Cette lutte des Financiers internationaux pour installer leur système frauduleux d’argent-dette a été particulièrement virulente aux Etats-Unis depuis le tout début de leur existence, où les faits montrent que plusieurs hommes d’Etat américains étaient bien au courant du système d’argent malhonnête que les Financiers voulaient imposer et de tous les malheurs qu’il entraînerait pour l’Amérique. Ces hommes d’Etat ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour conserver aux Etats-Unis un système d’argent honnête, libre du contrôle des Financiers. Les Financiers font tout pour tenir cachée cette facette de l’histoire des Etats-Unis, de peur que l’exemple de ces patriotes ne soit suivi encore aujourd’hui.La Banque centrale européenne (BCE) est la banque centrale chargée de la politique monétaire dans les 12 pays de la zone euro.La Federal Reserve Bank (appelée souvent Federal Reserve ou "Fed"), est la banque centrale des États-Unis, créée en 1913. En réalité, il s’agit d’une banque privée, propriété de banques nationales privées qui sont les actionnaires et pour le bénéfice privé desquelles elle opère. Comme on le dit parfois : la Fed n’est pas fédérale (c’est une société privée à but lucratif) et n’a pas de réserves.Les origines des banques sont certes à peu près connues mais les motivations elles le sont moins et qui plus est, dissimulées. Le mot banque apparaît dans la langue française au VX° siècles. Les banquiers du nord de l’Italie réalisaient leur travail dans des lieux ouverts et s’installaient sur des bancs, d’où dérive probablement le nom. Les trésoriers du Temple ont disparu avec lui ; d’autres tels les Médicis ouvrent des établissements bancaires dans les grandes villes, qui agissent en ambassades, voire même deviennent les financiers des souverains.. L’activité de changeur Change de monnaie s’était développée face à la prolifération des devises au sortir du bas moyen-âge. Les princes d’Europe ont besoin de ces devises autant que d’épices orientales pour financer les États et les conflits incessants : le florin a un cours extraordinaire. Auparavant, le dogme chrétien avilissait le contact avec l’argent. Se produit alors, avec l’essor du commerce pratiqué par les républiques maritimes italiennes, les galères de la Républiques de Venise ont des échanges actifs avec la Hanse , l’ouverture de sociétés commerciales dépassant les comptoirs : la première bourse voit le jour à Amsterdam, son nom vient de la famille Borsa . Enfin, l’activité de crédit , jusqu’alors exercée par la communauté juive compte tenu de la prohibition évoquée ci-dessus, cesse d’être tenue par eux seuls. Les Églises ouvrent des monts de piété permettant aux miséreux de convertir leurs biens en espèce sonnantes et trébuchantes.De la convergence de ces trois activités financières est né le monde contemporain de la banque, par concentrations successives.Les financiers aux services des idéologies ou les idéologies au service des financiers ?Ce qui c’est joué en France avec Napoléon n’est pas une exception, l’histoire montre à quel point les conditions dans lesquelles les banques centrales ont vu le jour sont troubles et obscures, toutes les nations modernes ont subi pareil chantage et menaces avant de céder au familles et groupes qui sont les vrais propriétaires de ces banques qui souvent portent à tort le nom du pays dans lequel ils sont, sans doute pour préserver l’ambiguïté de leur raison d’être.Historique de La Banque impériale ottomane [2]L’exemple de la banque Ottomane à lui seul démontre que les banques centrales existent non pas pour les intérêts de la nation dont il porte le nom en général, mais à l’affaiblir par l’endettement, comment expliquez l’ouverture de l’agence marseillaise de cette banque en 1916, alors que les Ottomans étaient en guerre avec la France ? La naissance de la Banque impériale ottomane fut l’aboutissement d’un contrat exécuté le 4 février 1863. Le contrat, conclu par les actionnaires de l’Ottoman Bank fondé en 1856 avec le capital britannique, les associés français nouvellement incorporés et le Gouvernement ottoman, fut immédiatement ratifié par le Sultan Abdulaziz, décidé à mettre fin à la crise financière qui sévissait dans tout l’Empire depuis la Guerre de Crimée. Ainsi la Banque impériale ottomane, qui se chargeait de l’héritage légué par l’Ottoman Bank, commençait à rendre ses services dans le secteur bancaire le 1er juin 1863.Les ottomans connaissaient le danger de ce système, pourtant ils ont fini par céder en espérant trouver le salut dans des promesses occidentales qui ne seront jamais tenues.Les USA aussi ont subi pareil chantage [3] :Nous sommes en 1750. Les Etats-Unis d’Amérique n’existent pas encore ; ce sont les 13 colonies sur le continent américain qui forment la « Nouvelle-Angleterre », possession de la mère-patrie, l’Angleterre. Benjamin Franklin écrivait de la population de ce temps : « Impossible de trouver de population plus heureuse et plus prospère sur toute la surface du globe. » Faisant rapport en Angleterre, on lui demanda le secret de cette prospérité dans les colonies, alors que la misère régnait dans la mère-patrie :« C’est bien simple, répondit Franklin. Dans les colonies, nous émettons notre propre papier-monnaie, nous l’appelons Colonial Script, et nous en émettons assez pour faire passer facilement tous les produits des producteurs aux consommateurs. Créant ainsi notre propre papier-monnaie, nous contrôlons notre pouvoir d’achat et nous n’avons aucun intérêt à payer à personne. »Les banquiers anglais, mis au courant, firent adopter par le Parlement anglais une loi défendant aux colonies de se servir de leur monnaie script et leur ordonnant de se servir uniquement de la monnaie-dette d’or et d’argent des banquiers qui était fournie en quantité insuffisante. La circulation monétaire dans les colonies se trouva ainsi diminuée de moitié.« En un an, dit Franklin, les conditions changèrent tellement que l’ère de prospérité se termina, et une dépression s’installa, à tel point que les rues des colonies étaient remplies de chômeurs. »Alors advint la guerre contre l’Angleterre et la déclaration d’indépendance des Etats-Unis, en 1776. Les manuels d’histoire enseignent faussement que la Révolution Américaine était due à la taxe sur le thé. Mais Franklin déclara : « Les colonies auraient volontiers supporté l’insignifiante taxe sur le thé et autres articles, sans la pauvreté causée par la mauvaise influence des banquiers anglais sur le Parlement : ce qui a créé dans les colonies la haine de l’Angleterre et causé la guerre de la Révolution. »Les Pères Fondateurs des Etats-Unis, ayant tous ces faits en mémoire, et pour se protéger de l’exploitation des banquiers internationaux, prirent bien soin de stipuler clairement dans la Constitution américaine, signée à Philadelphie en 1787, dans l’article 1, section 8, paragraphe 5 : « C’est au Congrès qu’appartiendra le droit de frapper l’argent et d’en régler la valeur. »La banque des banquiersMais les banquiers ne lâchèrent pas le morceau. Leur représentant, Alexander Hamilton, fut nommé Secrétaire du Trésor (l’équivalent de notre ministre des Finances) dans le cabinet de George Washington, et se fit l’avocat d’une banque nationale privée et de la création d’un argent-dette avec de faux arguments, tels que : « Une dette nationale, pourvu qu’elle ne soit pas excessive, est une bénédiction nationale... Le gouvernement se montrera sage en renonçant à l’usage d’un expédient aussi séduisant et dangereux, soit d’émettre son propre papier-monnaie. » Hamilton leur fit aussi accroire que seul l’argent/dette des banques privées était valable pour les transactions avec les pays étrangers.Thomas Jefferson, le Secrétaire d’Etat, était fortement opposé à ce projet, mais le président Washington se laissa finalement convaincre par les arguments d’Hamilton. Une banque nationale fut donc créée en 1791, la « Bank of the United States », avec une charte d’une durée de 20 ans. Quoique nommée « Banque des Etats-Unis », elle était plus véritablement la « banque des banquiers », puisqu’elle n’appartenait pas du tout à la nation, au gouvernement américain, mais aux individus détenteurs des actions de la banque, les banquiers privés. Le nom de « banque des Etats-Unis » fut délibérément choisi dans le but de laisser croire à la population américaine qu’elle était propriétaire de la banque, ce qui n’était pas du tout le cas. La charte expira en 1811 et le Congrès vota contre son renouvellement, grâce à l’influence de Jefferson et d’Andrew Jackson :« Si le Congrès, dit Jackson, a le droit d’après la Constitution d’émettre du papier-monnaie, ce droit leur a été donné pour être utilisé par eux seuls, non pas pour être délégué à des individus ou des compagnies privées. »Ainsi se terminait l’histoire de la première Banque des Etats-Unis, mais les banquiers n’avaient pas dit leur dernier mot.Les banquiers déclenchent la guerreNathan Rothschild, de la Banque d’Angleterre, lança un ultimatum : « Ou bien le renouvellement de la charte est accordé, ou bien les Etats-Unis sont impliqués dans une guerre très désastreuse. » Jackson et les patriotes américains ne se doutaient pas que le pouvoir des banquiers pouvait s’étendre jusque-là. « Vous êtes un repaire de voleurs, de vipères, leur dit le président Jackson. J’ai l’intention de vous déloger, et par le Dieu Eternel, je le ferai ! » Nathan Rothschild émit des ordres : « Donnez une leçon à ces impudents Américains. Ramenez-les au statut de colonie. »Le gouvernement anglais déclencha la guerre de 1812 contre les Etats-Unis. Le plan de Rothschild était d’appauvrir les Américains par la guerre à un tel point qu’ils seraient obligés de demander de l’aide financière... qui bien sûr ne serait accordée qu’en retour du renouvellement de la charte de la « Bank of the United States ». Il y eut des milliers de morts, mais qu’importe à Rothschild ? Il avait atteint son but : la charte fut renouvelée en 1816.On assassine Abraham LincolnAbraham Lincoln fut élu Président des Etats-Unis en 1860 avec la promesse d’abolir l’esclavage des Noirs. 11 Etats du Sud, favorables à l’esclavage des Noirs, décidèrent donc de quitter l’Union, de se séparer des Etats-Unis : ce fut le début de la Guerre de Sécession, ou Guerre Civile Américaine (1861-65). Lincoln, étant à court d’argent pour financer les armées du Nord, partit voir les banquiers de new-York, qui lui offrirent de l’argent à des taux allant de 24 à 36%. Lincoln refusa, sachant parfaitement que c’était de l’usure et que cela mènerait les Etats-Unis à la ruine. Mais son problème d’argent n’était pas réglé pour autant.Son ami de Chicago, le Colonel Dick Taylor, vint à la rescousse et lui suggéra la solution : « Que le Congrès passe une loi autorisant l’émission de billets du Trésor ayant plein cours légal, payez vos soldats avec ces billets, allez de l’avant et gagnez votre guerrre. »C’est ce que Lincoln fit, et il gagna la guerre : de 1862 à 1863, Lincoln fit émettre 450 millions $ de « greenbacks » (appelés ainsi par la population parce qu’ils étaient imprimés avec de l’encre verte au verso).Lincoln appela ces greenbacks « la plus grande bénédiction que le peuple américain ait jamais eue. » Bénédiction pour tous, sauf pour les banquiers, puisque cela mettait fin à leur « racket » du vol du créditde la nation et de création d’argent avec intérêt. Ils mirent donc tout en oeuvre pour saboter l’oeuvre de Lincoln. Lord Goschen, porte-parole des Financiers, écrivit dans le London Times (citation tirée de Who Rules America, par C. K. Howe, et reproduite dans Lincoln Money Martyred, par R. E. Search) :« Si cette malveillante politique financière provenant de la République nord-américaine devait s’installer pour de bon, alors, ce gouvernement fournira sa propre monnaie sans frais. Il s’acquittera de ses dettes et sera sans aucune dette. Il aura tout l’argent néces saire pour mener son commerce. Il deviendra prospère à un niveau sans précédent dans toute l’histoire de la civilisation. Ce gouvernement doit être détruit, ou il détruira toute monarchie sur ce globe. » (La monarchie des contrôleurs du crédit.)Tout d’abord, dans le but de discréditer les greenbacks, les banquiers persuadèrent le Congrès de voter , en février 1862, la « Clause d’Exception », qui stipulait que les greenbacks ne pouvaient être utilisés pour payer l’intérêt sur la dette nationale. Ensuite, ayant financé l’élection d’assez de sénateurs et de députés, les banquiers firent voter par le Congrès en 1863 le retrait de la loi des Greenbacks et son remplacement par le National Banking Act (Loi des Banques Nationales, où l’argent serait créé avec intérêt par des compagnies privées).Cette loi stipulait aussi que les greenbacks seraient immédiatement retirés de la circulation aussitôt leur retour au Trésor pour paiement des taxes. Lincoln protesta énergiquement, mais son objectif le plus pressant était de gagner la guerre et de sauver l’Union, ce qui l’obligea à remettre après la guerre le veto qu’il projetait contre cette loi et l’action qu’il entendait prendre contre les banquiers. Lincoln déclara tout de même : « J’ai deux grands ennemis : l’armée du Sud en face et les banquiers en arrière. Et des deux, ce sont les banquiers qui sont mes pires ennemis. ».Bretton Woods : Naissance du FMI et de la Banque mondiale [4]Le 30 juin 1944, le soir, deux trains spéciaux quittaient Washington et Atlantic City. Ils étaient bourrés de centaines de messieurs bien habillés (il y avait peu de femmes), en costume " bon chic bon genre ". Ils conversaient en un si grand nombre de langues européennes que les reporters locaux baptisèrent la procession " la Tour de Babel sur roues ".Leur destination était la localité de Bretton Woods, située dans les pittoresques montagnes du New Hampshire. Ils devaient y assister à la Conférence monétaire et financière des Nations unies.Cette rencontre de quarante-quatre pays avait été mise sur pied par le Président Franklin D. Roosevelt. L’objectif était d’établir les règles d’un nouvel ordre économique international pour l’après-guerre.La séance inaugurale de la conférence eut lieu dans la grande salle de bal de l’hôtel Washington qui pouvait facilement contenir les centaines de délégués. Henry Morgenthau, secrétaire au Trésor des Etats-Unis et président de la conférence, lut un message de bienvenue de Roosevelt. Le discours d’ouverture de Morgenthau donna le ton de la réunion et, en fait, en incarna l’esprit. Il envisageait " la création d’une économie mondiale dynamique dans laquelle les peuples de chaque nation seront en mesure de réaliser leurs potentialités dans la paix et de jouir toujours davantage des fruits du progrès matériel sur une Terre bénie par des richesses naturelles infinies. " Il mit l’accent sur " l’axiome économique élémentaire que la prospérité n’a pas de limite fixe. Elle n’est pas une substance finie qu’on puisse diminuer en la divisant ". Et il conclut ainsi : " La chance qui s’offre à nous, a été achetée dans le sang. Faisons-lui honneur en montrant notre foi dans un avenir commun ".Les sept cents délégués se levèrent pendant que l’orchestre jouait le " Star Spangled Banner " (la Bannière étoilée).Ce discours consensuel dissimulait les âpres discussions qui se déroulaient depuis des mois entre les chefs des délégations britannique (Lord J.M. Keynes en premier lieu) et américaine (H. Morgenthau). Les Etats-Unis voulant assurer définitivement leur suprématie sur le monde par rapport aux Britanniques. Le débat entre Américains et Britanniques avait été lancé dès avant l’entrée en guerre des Etats-Unis. W. Churchill avait déclaré au président Roosevelt : " Je pense que vous souhaitez abolir l’Empire britannique. (...) Tous vos dires le confirment. Malgré cela, nous savons que vous êtes notre seul espoir. Et vous savez que nous le savons. Sans l’Amérique, l’Empire britannique ne pourra pas tenir bon " (cité par George et Sabelli, 1994, p. 31). Les Etats-Unis réalisèrent leur objectif et les positions que J.M. Keynes défendit à Bretton Woods, bien que louées officiellement, furent marginalisées par H. Morgenthau.La rédaction des statuts du Fonds Monétaire International occupa presque exclusivement les premières semaines de réunion. Ses dispositions étaient également en discussion depuis des mois. L’objectif premier des Etats-Unis était concentré sur la mise sur pied d’un système garantissant la stabilité financière de l’après-guerre : plus jamais de dévaluations concurrentielles, de restriction des échanges, de quotas d’importation et tout autre dispositif étouffant le commerce. Les Etats-Unis voulaient le libre-échange sans discrimination à l’égard de leurs produits - demande incontournable dans le sens où ils étaient alors le seul pays du Nord à disposer d’un excédent de denrées. Ils recherchaient ensuite un climat favorable à leurs investissements dans les économies étrangères et enfin, le libre accès aux matières premières, accès bloqué précédemment par les empires coloniaux européens.La Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement - la Banque mondiale, comme on l’appelle - était une institution sans précédent. Sa structure fondamentale, telle qu’élaborée dans les Articles de sa Convention, est restée inchangée.Les buts principaux de la Banque étaient de " porter assistance à la reconstruction et au développement des territoires des nations-membres en facilitant l’investissement de capital dans un but productif " et " de promouvoir une croissance équilibrée du commerce international à longue échéance... " (article I).Critique de la Banque mondiale et du FMI [5]Rappels historiques :A ses débuts (1945), la Banque Internationale pour la Reconstruction et de Développement (BIRD) finançait les infrastructures de l’Europe dévastée par la guerre. Elle a ensuite étendu ses activités aux pays en voie de développement.A la BIRD est venue se joindre l’IDA, Association Internationale pour le Développement, formant ainsi la Banque mondiale.De ses origines jusqu’en 1993, la Banque mondiale a prêté 313 milliards de dollars, auxquels il convient d’ajouter des dizaines d’autres milliards en cofinancement. Elle a traité ainsi environ 6 000 projets. Pour réaliser ces projets, les entreprises et les consultants ont signé pour plus de 212 milliards de dollars de contrats. La Banque mondiale emprunte sur les marchés financiers la plus grande partie des fonds qu’elle prête. Elle ne peut pas faire faillite car ses prêts sont garantis par les gouvernements du monde entier.Elle engage 2,5 milliards de dollars toutes les heures. Ses profits annuels dépassent toujours le milliard et ses réserves sont de l’ordre de 17 milliards de dollars.Principales critiques :a- De nombreux projets de la Banque ont entraîné des dommages écologiques irréversibles et déplacé déjà des millions de personnes. 800.000 seront encore déplacées entre 1994 et 1997. Plusieurs dizaines de pays du Sud et de l’Est sont sous tutelle de la Banque mondiale. Faute de pouvoir trouver sur les places financières des sources de prêts, les pays à monnaie faible dont la balance commerciale est déficitaire n’ont guère le choix : ils ne peuvent s’adresser qu’à la Banque mondiale. Celle-ci impose à des gouvernements qu’elle qualifie de "prodigues" (et qui le sont parfois) et incapables (ils le sont aussi parfois) une nécessaire "discipline" en réorientant les économies vers les secteurs d’exportation et en comprimant sévèrement les dépenses publiques - en particulier dans les domaines sociaux. De ce fait la Banque mondiale n’est plus seulement "une institution à caractère purement économique", mais, à travers les conditions des prêts qu’elle accorde, elle se substitue de plus en plus aux États.Quand la somme des budgets de l’éducation en Afrique est réduite de 11 à 7 milliards de dollars en 10 ans ; quand 30.000 professionnels de la santé quittent ce continent parce qu’ils n’arrivent plus à y exercer leur métier,... les conséquences ne sont pas purement économiques ; quand pour un prêt de quelques millions de dollars, un pays doit souscrire à quarante pages de conditions détaillées, touchant les domaines les plus variés, on déborde sûrement le cadre purement économique... et certains critiques n’hésitent pas à parler de dictature. La Banque mondiale par l’importance qu’elle a acquise a pris la place, laissée vide il est vrai, des pays riches et industriels en matière de politique Nord - Sud et Nord - Est. Lesdits pays en sont arrivés à se considérer comme dégagés de leurs responsabilités à l’égard des pauvres et des moins riches. La Banque n’est soumise à aucun contrôle démocratique et son Conseil d’Administration, censé représenter l’ensemble des intérêts des pays membres, reflète essentiellement ceux des pays riches et des élites du Sud... Aucun code déontologique n’oblige les technocrates de la Banque à se conformer à des normes éthiques. C’est une notion qui n’existe pas. L’organisation est telle que l’institution ne sera jamais sanctionnée, que ce soit par les membres ou par le marché financier. Elle est protégée de tous côtés. La formule de la Banque mondiale est idéale (pour elle) : pas de risques et des profits garantis.Aux origines de la crise d’endettement argentine : un mécanisme bien huilé de décapitalisation [6]Des preuves existent désormais, fruit d’une enquête judiciaire de 18 ans faisant suite à une procédure déposée par un journaliste, Alejandro Olmos, dès 1982 : la crise de la dette argentine a pour origine un mécanisme de dilapidation et de détournements de fonds mettant en scène le gouvernement argentin, le FMI, les banques privées du Nord et la Federal Reserve américaine. C’est pourquoi la Cour Fédérale argentine a, en juillet 2000, déclaré "illégitime" la dette contractée par le régime Videla, car contraire à la législation et à la Constitution du pays. Le Tribunal a recommandé au Congrès d’utiliser cette sentence pour négocier l’annulation de cette dette odieuse.Retour sur les faits : en 1976, la junte militaire de Videla prend le pouvoir et instaure une dictature qui durera jusqu’en 1983. Durant cette période, la dette extérieure argentine est multipliée par cinq (passant de 8 à 43 milliards de dollars), alors que la part des salaires dans le PNB (produit national brut) passe de 43 à 22%. La dictature mènera à la crise de la dette puis à l’entrée officielle du FMI aux commandes financières du pays. La sentence du Tribunal argentin, lourde de 195 pages, retrace l’histoire de cet endettement originel. Divers types d’acteurs sont mis en présence : côté argentin, on trouve dans les rôles principaux le président Videla, le ministre de l’économie "offert" par le Conseil des chefs d’entreprise, Martinez de la Hoz, et le directeur de la banque centrale, Domingo Cavallo (celui-là même qui a démissionné le 20 décembre 2001).On trouve ensuite le FMI, qui octroie un important prêt à l’Argentine dès 1976, apportant par là la garantie aux banques occidentales que le pays est un endroit privilégié pour recycler leurs surplus de pétrodollars. Mais le rôle du FMI ne s’arrête pas là, puisqu’on retrouve tout au long de la dictature Dante Simone, cadre du FMI au service du régime. Le FMI se justifie en affirmant qu’il avait octroyé un congé à Dante Simone et que celui-ci s’était mis à la disposition de la banque centrale du pays (p. 127 de la sentence). Cette dernière payait ainsi les frais de séjour et de logement de l’expert. Reste à savoir qui payait le salaire et si le congé était payé par le FMI...Quoi qu’il en soit, Dante Simone a rédigé un rapport adressé à Domingo Cavallo de la banque centrale argentine (on a retrouvé un double au FMI), rapport assurant que d’importantes marges existaient en matière d’endettement avant qu’un danger économique majeur ne survienne (p. 31 de la sentence). Et le rôle de M. Simone a clairement été de rechercher d’importants et discrets financements externes... Ces financements externes n’étaient de toute façon guère difficile à trouver, tant les banques occidentales, regorgeant de pétrodollars impossibles à placer suite à la crise dans les pays riches du Nord, étaient avides de débouchés nouveaux. L’enquête montre ainsi que la banque centrale argentine a pu réaliser des placements discrétionnaires auprès des banques américaines, ceci sans passer par l’accord du ministre de l’économie, mais en s’appuyant sur le généreux intermédiaire de la Federale Reserve américaine !L’entente entre ces différents protagonistes sera telle que des prêts bancaires octroyés à l’Argentine ne prendront jamais la direction du pays, mais seront directement détournés par les banques dans des paradis fiscaux au nom de sociétés-écrans. La dette n’a ainsi pas profité aux populations locales, mais bien au régime dictatorial et aux banques du Nord, apportant au passage un important soutien d’ingénierie financière.Le reste des fonds furent dilapidés dans de généreuses subventions aux grands groupes privés amis du ministre Martinez de la Hoz.Que se passe pour les nations qui ne se soumettent pas au diktat du pouvoir financiers ?Tentative de coup d’Etat si les politiques oublient pourquoi ils sont là et à qui ils ont fait allégeance, déstabilisations politiques par la propagande, révolutions colorées, créer des faux débats publics, dénigrements médiatiques, ‘’think thank’’ ‘’club de réflexion’’ et autre fondations aux desseins obscurs sont là pour donner crédit aux mensonges propagandistes. En Bolivie, le nouveau président Evo Morales entré en politique par voie syndicale, va en faire l’expérience de la non soumission au système et à l‘empire, lui qui sort du circuit habituel.Le Vénézuélien Chavez est un de ceux à qui les financiers n’ont pas fait de cadeau, jusqu’aux menaces d’assassinat, le dernier provenant de W. Bush.Les services de renseignements sont les instruments de cette politique de déstabilisation :Philip Agee est un ancien agent de la CIA [7] qui a quitté l’agence en 1967 après avoir perdu ses illusions en constatant que la CIA oeuvrait pour un statu quo dans la région. "J’ai commencé à réaliser que ce que nous faisions, mes collègues et moi, au sein de la CIA en Amérique latine n’était rien de plus que la continuation de pratiquement 500 ans d’exploitation et de génocide et ainsi de suite. J’ai commencé alors à penser à écrire un livre - chose impensable auparavant - pour expliquer les rouages." Le livre, "Inside the Company : CIA Diary" devint immédiatement un best-seller et fut publié dans plus de 30 langues. En 1978, trois ans après la publication du livre, Agee et un groupe de journalistes ont commencé à publier un bulletin "Covert Operations Information Bulletin" (bulletin des opérations clandestines" - appelé désormais Covert Action Quarterly [1] ) dans le cadre d’une "guérilla journalistique" visant à déstabiliser la CIA et à révéler ses activités.Sans surprise, les réactions du gouvernement des Etats-Unis et de la CIA en particulier devant le travail d’Agee ont été quelque peu agressives, et celui-ci a été contraint depuis les années 70 à partager son temps entre l’Allemagne et Cuba. Actuellement, il est représentant d’une société pétrolière canadienne en Amérique latine.Malgré la récente vague d’articles anti-Chavez dans les médias états-uniens, et les déclarations menaçantes de tout un ensemble de hauts représentants du Département d’Etat et de la Défense, Agee perçoit une stratégie plus cynique au Venezuela. S’appuyant sur les travaux de William I. Robinson sur l’intervention états-unienne au Nicaragua dans les années 80, et sur des documents récemment publiés qui détaillent les activités de la CIA et du gouvernement des Etats-Unis au Venezuela, Aggee suggère que la stratégie de la CIA de "promotion de la démocratie" est pleinement mise en oeuvre au Venezuela.Avant d’espérer tout changement réel dans la condition humaine, il est plus que nécessaire de changer le système bancaire et économique qui est à l’origine de toutes les grandes décisions et de l’avenir du monde par cette main mise sur le pouvoir absolu des oligarques intrinsèquement lié au pouvoir politique. Les politiques eux mêmes sont les victimes de ce système délétère. Certains en sont conscients et complices, d’autres feignent l’ignorance, mais les plus nuisibles et pernicieux sont les ultra-libéraux ‘’décomplexés’’ qui font la promotion de ce système à coup de mensonges, manipulations médiatiques, discours démagogiques, propos et comportements populistes. Ceux qui ont conduit la France en situation de quasi faillite, ne sont ni de gauche ni de droite, leur priorité est de servir un système auquel ils ont voué une allégeance absolue qui est nécessaire pour atteindre les plus hautes fonctions de responsabilités étatiques. Condition sans faille pour intégrer la famille politique, politiquement acceptable. Après l’ultra libéralisme décomplexé, dans le même objectif, les discours et déclarations décomplexées, phraséologies et vulgates ouvertement racistes et xénophobes, affichée et glorifiée par Sarkozy et ses semblables néo-conservateurs. Le but étant nul doute d’afficher ses convictions fussent-elles racistes, élitistes, ségrégationnistes ou négationnistes, leur volonté de pratiquer le déni de droit aux plus faibles résulte sans équivoques de convictions communes entre dogmes religieux et politiques. Des valeurs volontairement amalgamées, des projets politiques sublimés, des propos insultants, choquants revendiqués avec fierté sous prétexte de dire tout haut ce que les autres pensent tout bas.Une révolution mentale semble plus que jamais indispensable, afin de sortir de cette emprise financière, trouver les solutions alternatives pour offrir une harmonie et une paix sociale, plus que jamais nécessaire, si nous ne voulons pas être les témoins du plus grand génocide à l’échelle planétaire, latent. Le conflit Nord/Sud tant redouté, ne sera pas, mais celui du ’’Bien’’ contre le ’’Mal’’, lui aura bien lieu. Le ’’Bien’’ sera t-il incarné par les détenteurs du pouvoir financiers, et le ‘’Mal’’ par les soumis, les esclaves ? Ces derniers souvent amalgamés, volontairement confondus par l’Occident contre l’Orient, le monde chrétien contre le monde musulman ?Ceux qui ont depuis des siècles décidé du destin de l’humanité, ne vont plus se contenter de l’asservissement et de la soumission totale des hommes. Après avoir monopoliser le contrôle des échanges : la clé d’une main mise absolu sur toutes les transactions, contrôle et gestion de l économie mondiale. Après la stratification des couches sociales (castes sociales), l’atomisation des individus (société individualiste) , la destruction du multiculturalisme (globalisation culturelle), l’uniformisation de la pensée (la pensée unique), l’étape suivante devait être la gestion de la démographie mondiale (élimination des populations par des catastrophes économiques, ‘’naturelles’’ et souvent criminelles : guerres civiles (fomentées), endémies, épidémies... Les fléaux et les maux de l’humanité ne sont pas ceux désignés les responsables de la situation nauséeuse du monde, mais bien ces lignées de familles qui sont au sommet de la hiérarchie économique et sociale depuis des siècles.NOTES :[1] wikipedia[2] Autheman, André ; La Banque impériale ottomane, Paris : Comité pour l’Histoire économique et financière de la France, 1996.[3] L’histoire du contrôle (Article d’Alain Pilote, paru dans Vers Demain de juillet-août 1985.)[4] Eric Toussaint, auteur de " La Bourse ou la Vie. La finance contre les peuples " Co-Edition Luc Pire[5] http://www.amisdelaterre.org/publications/ publications_7.html#par2[6] Arnaud Zacharie Chercheur au CADTM[7] http://www.coy.org/vertactionquarterDimanche 25 Décembre 2005Zeynel CEKICISource : http://www.alterinfo.netDès lors, plus rien ne s’oppose à la dématérialisation totale, c’est-à-dire à la généralisation du système de dettes : les billets de banque sont des reconnaissances de dettes de la banque centrale, la monnaie scripturale est une dette de l’ensemble du système bancaire. Les sociétés ont définitivement conquis le pouvoir de créer de l’argent , de créer de l’avenir.’’ Cependant, dans la pratiques, les banques ont servi essentiellement à endetter les Etats : les Banques centrales [1] sont des organismes étatique en théorie (ou para-étatique) qui disposent en général des fonctions monopolistiques suivantes : émission de la monnaie ; banquier de l’Etat, et banquier des banques en tant que "prêteur en dernier ressort" ; gestion des réserves en devises et en or de la nation ; régulation et supervision de l’industrie bancaire ; fixation du taux d’intérêt officiel ("taux directeur" : taux auquel les banques commerciales se financent auprès de la banque centrale) pour maîtriser l’inflation et influer sur le taux de change de la devise nationale. Selon les libéraux, il n’y a aucune raison pour qu’existe un tel monopole, le pouvoir de "battre monnaie" étant trop sérieux pour être laissé à la merci des politiciens - la collusion de ces derniers avec les banques centrales étant à l’origine de toutes les catastrophes monétaires (voir Grande dépression, cycles), alors précisément que la mission d’une banque centrale consiste prétendument à maintenir la stabilité des prix et garantir la solidité de la monnaie. Il n’y a pas besoin de "politique" monétaire.Pour essayer de donner un sens aux décisions politiques, comprendre les raisons des conflits mondiaux ou régionaux, il est impératif d’appréhender les fondements du système économique moderne, qui aujourd’hui impose l’ouverture des frontières. Les règles sont toujours à l’avantage des initiateurs de cette ‘’ouverture’’ ou plus prosaïquement appelé mondialisation ou globalisation. Après avoir tracé des frontières artificielles, diviser les hommes, aujourd’hui pour les mêmes objectifs on impose la mondialisation tout en utilisant une méthode opposée. Cette mondialisation dans ses objectifs va plus loin que la volonté seule de contrôler l’économie : le but est d’avoir une main mise sur la culture et le savoir, condition pour une uniformisation des us et coutumes planétaires, soumettre les humains au diktat des détenteurs du pouvoir suprême, l‘argent , motivation et arme de l‘oligarchie. Le billet de banque a permis à des tiers de partager avec l’acheteur et le vendeur le bénéfice dégagé d‘une transaction, d‘une production ou tout simplement de l‘effort fourni.L’Objectif des banques centrales est dans la même logique, sauf que ces dernières ont un pouvoir ‘’supra étatique’’ : endetter les Etats pour les faire plier dans le sens de leurs intérêts (ceux qui auront pousser les États à faire les guerres en échange de soutien ). Napoléon en est un exemple criant, la Banque de France dans sa conception et sa réalisation fut le résultat d’une volonté de quelques familles. En échange de financement des campagnes militaires, l’empereur égocentrique concéda à quelques familles l’autorisation de créer la Banque de France : créée le 18 janvier 1800 (28 nivôse an VIII), cette initiative imputé à Napoléon, à peine installé au pouvoir, fait suite à une proposition du financier suisse Jean-Frédéric Perregaux. Celui-ci a fait fortune en spéculant sur les assignats de la Révolution. Ces billets sans valeur ont dégoûté les Français du papier-monnaie. Ils ont rapidement disparu et laissé la place aux pièces en or ou en argent. Sous le Directoire, tandis que les affaires reprennent, le manque de monnaie se fait sentir. Jean-Frédéric Perregaux fonde alors à Paris une banque de dépôts, la « Caisse des Comptes courants ». Avec un groupe d’amis banquiers, il propose au Premier Consul d’octroyer à son établissement l’autorisation d’imprimer à nouveau des billets de banque. Ce droit d’émission vise officiellement à collecter l’épargne et à augmenter la quantité de monnaie en circulation. C’est ainsi qu’est créée par décret la Banque de France. Le nouvel établissement absorbe la Caisse des Comptes courants et s’installe à son siège, l’hôtel de Toulouse, rue de la Vrillière.Actuellement, les gouverneurs de ces banques centrales sont nommés dans une opacité digne des sociétés secrètes, à l’instar de celle de la Banque d’Italie dont le gouverneur est souvent nommé à vie. D’ailleurs le gouvernement Berlusconi a eu énormément de mal à avoir la démission du gouverneur, impliqué dans des affaires financières.Si le but des banques centrales est d’endetter les Etats pour les contraire à adopter une politique non pour les intérêts du pays, mais ceux des financiers, quelles sont les responsabilités des hommes politiques et dirigeants qui se soumettent à cette règle ?Cette lutte des Financiers internationaux pour installer leur système frauduleux d’argent-dette a été particulièrement virulente aux Etats-Unis depuis le tout début de leur existence, où les faits montrent que plusieurs hommes d’Etat américains étaient bien au courant du système d’argent malhonnête que les Financiers voulaient imposer et de tous les malheurs qu’il entraînerait pour l’Amérique. Ces hommes d’Etat ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour conserver aux Etats-Unis un système d’argent honnête, libre du contrôle des Financiers. Les Financiers font tout pour tenir cachée cette facette de l’histoire des Etats-Unis, de peur que l’exemple de ces patriotes ne soit suivi encore aujourd’hui.La Banque centrale européenne (BCE) est la banque centrale chargée de la politique monétaire dans les 12 pays de la zone euro.La Federal Reserve Bank (appelée souvent Federal Reserve ou "Fed"), est la banque centrale des États-Unis, créée en 1913. En réalité, il s’agit d’une banque privée, propriété de banques nationales privées qui sont les actionnaires et pour le bénéfice privé desquelles elle opère. Comme on le dit parfois : la Fed n’est pas fédérale (c’est une société privée à but lucratif) et n’a pas de réserves.Les origines des banques sont certes à peu près connues mais les motivations elles le sont moins et qui plus est, dissimulées. Le mot banque apparaît dans la langue française au VX° siècles. Les banquiers du nord de l’Italie réalisaient leur travail dans des lieux ouverts et s’installaient sur des bancs, d’où dérive probablement le nom. Les trésoriers du Temple ont disparu avec lui ; d’autres tels les Médicis ouvrent des établissements bancaires dans les grandes villes, qui agissent en ambassades, voire même deviennent les financiers des souverains.. L’activité de changeur Change de monnaie s’était développée face à la prolifération des devises au sortir du bas moyen-âge. Les princes d’Europe ont besoin de ces devises autant que d’épices orientales pour financer les États et les conflits incessants : le florin a un cours extraordinaire. Auparavant, le dogme chrétien avilissait le contact avec l’argent. Se produit alors, avec l’essor du commerce pratiqué par les républiques maritimes italiennes, les galères de la Républiques de Venise ont des échanges actifs avec la Hanse , l’ouverture de sociétés commerciales dépassant les comptoirs : la première bourse voit le jour à Amsterdam, son nom vient de la famille Borsa . Enfin, l’activité de crédit , jusqu’alors exercée par la communauté juive compte tenu de la prohibition évoquée ci-dessus, cesse d’être tenue par eux seuls. Les Églises ouvrent des monts de piété permettant aux miséreux de convertir leurs biens en espèce sonnantes et trébuchantes.De la convergence de ces trois activités financières est né le monde contemporain de la banque, par concentrations successives.Les financiers aux services des idéologies ou les idéologies au service des financiers ?Ce qui c’est joué en France avec Napoléon n’est pas une exception, l’histoire montre à quel point les conditions dans lesquelles les banques centrales ont vu le jour sont troubles et obscures, toutes les nations modernes ont subi pareil chantage et menaces avant de céder au familles et groupes qui sont les vrais propriétaires de ces banques qui souvent portent à tort le nom du pays dans lequel ils sont, sans doute pour préserver l’ambiguïté de leur raison d’être.Historique de La Banque impériale ottomane [2]L’exemple de la banque Ottomane à lui seul démontre que les banques centrales existent non pas pour les intérêts de la nation dont il porte le nom en général, mais à l’affaiblir par l’endettement, comment expliquez l’ouverture de l’agence marseillaise de cette banque en 1916, alors que les Ottomans étaient en guerre avec la France ? La naissance de la Banque impériale ottomane fut l’aboutissement d’un contrat exécuté le 4 février 1863. Le contrat, conclu par les actionnaires de l’Ottoman Bank fondé en 1856 avec le capital britannique, les associés français nouvellement incorporés et le Gouvernement ottoman, fut immédiatement ratifié par le Sultan Abdulaziz, décidé à mettre fin à la crise financière qui sévissait dans tout l’Empire depuis la Guerre de Crimée. Ainsi la Banque impériale ottomane, qui se chargeait de l’héritage légué par l’Ottoman Bank, commençait à rendre ses services dans le secteur bancaire le 1er juin 1863.Les ottomans connaissaient le danger de ce système, pourtant ils ont fini par céder en espérant trouver le salut dans des promesses occidentales qui ne seront jamais tenues.Les USA aussi ont subi pareil chantage [3] :Nous sommes en 1750. Les Etats-Unis d’Amérique n’existent pas encore ; ce sont les 13 colonies sur le continent américain qui forment la « Nouvelle-Angleterre », possession de la mère-patrie, l’Angleterre. Benjamin Franklin écrivait de la population de ce temps : « Impossible de trouver de population plus heureuse et plus prospère sur toute la surface du globe. » Faisant rapport en Angleterre, on lui demanda le secret de cette prospérité dans les colonies, alors que la misère régnait dans la mère-patrie :« C’est bien simple, répondit Franklin. Dans les colonies, nous émettons notre propre papier-monnaie, nous l’appelons Colonial Script, et nous en émettons assez pour faire passer facilement tous les produits des producteurs aux consommateurs. Créant ainsi notre propre papier-monnaie, nous contrôlons notre pouvoir d’achat et nous n’avons aucun intérêt à payer à personne. »Les banquiers anglais, mis au courant, firent adopter par le Parlement anglais une loi défendant aux colonies de se servir de leur monnaie script et leur ordonnant de se servir uniquement de la monnaie-dette d’or et d’argent des banquiers qui était fournie en quantité insuffisante. La circulation monétaire dans les colonies se trouva ainsi diminuée de moitié.« En un an, dit Franklin, les conditions changèrent tellement que l’ère de prospérité se termina, et une dépression s’installa, à tel point que les rues des colonies étaient remplies de chômeurs. »Alors advint la guerre contre l’Angleterre et la déclaration d’indépendance des Etats-Unis, en 1776. Les manuels d’histoire enseignent faussement que la Révolution Américaine était due à la taxe sur le thé. Mais Franklin déclara : « Les colonies auraient volontiers supporté l’insignifiante taxe sur le thé et autres articles, sans la pauvreté causée par la mauvaise influence des banquiers anglais sur le Parlement : ce qui a créé dans les colonies la haine de l’Angleterre et causé la guerre de la Révolution. »Les Pères Fondateurs des Etats-Unis, ayant tous ces faits en mémoire, et pour se protéger de l’exploitation des banquiers internationaux, prirent bien soin de stipuler clairement dans la Constitution américaine, signée à Philadelphie en 1787, dans l’article 1, section 8, paragraphe 5 : « C’est au Congrès qu’appartiendra le droit de frapper l’argent et d’en régler la valeur. »La banque des banquiersMais les banquiers ne lâchèrent pas le morceau. Leur représentant, Alexander Hamilton, fut nommé Secrétaire du Trésor (l’équivalent de notre ministre des Finances) dans le cabinet de George Washington, et se fit l’avocat d’une banque nationale privée et de la création d’un argent-dette avec de faux arguments, tels que : « Une dette nationale, pourvu qu’elle ne soit pas excessive, est une bénédiction nationale... Le gouvernement se montrera sage en renonçant à l’usage d’un expédient aussi séduisant et dangereux, soit d’émettre son propre papier-monnaie. » Hamilton leur fit aussi accroire que seul l’argent/dette des banques privées était valable pour les transactions avec les pays étrangers.Thomas Jefferson, le Secrétaire d’Etat, était fortement opposé à ce projet, mais le président Washington se laissa finalement convaincre par les arguments d’Hamilton. Une banque nationale fut donc créée en 1791, la « Bank of the United States », avec une charte d’une durée de 20 ans. Quoique nommée « Banque des Etats-Unis », elle était plus véritablement la « banque des banquiers », puisqu’elle n’appartenait pas du tout à la nation, au gouvernement américain, mais aux individus détenteurs des actions de la banque, les banquiers privés. Le nom de « banque des Etats-Unis » fut délibérément choisi dans le but de laisser croire à la population américaine qu’elle était propriétaire de la banque, ce qui n’était pas du tout le cas. La charte expira en 1811 et le Congrès vota contre son renouvellement, grâce à l&a

mercredi 29 août 2007

LA LIBYE DE SARKOSY ! ! POUR FAIRE D'UNE PIERRE DEUX COUPS ...?.

Prés de ce Moyen-Orient si compliqué, Sarkozy a su tirer son épingle du jeu …...... pour l’instant.
Aux questions que se posent et me posent un certains nombre de mes commanditaires et Amis Libano-Syrien-Saoudien installés à Marbella, je me suis mis en tête moi aussi d'essayer de démêler l’imbroglio franco-libyen pour y voir un peu plus clair. Parti en service commandé une petite semaine à Dubaï via Genéve et Beyrouth pour un de mes clients Russe, j'en ai profité pour contacter l'un de mes Amis sur Genéve, analystes travaillant fréquement pour le French desk, j' ai profité du petit déjeuner auquel je l'avais convié en l'hotel Nash Ville pour lui demandé ce qu’il pensait de tout cela – et ce que je pouvais en déduire. Robert– je l’appellerai comme cela – était en train de terminer un des croissant de ce petit déj. en la cafétéria de l'hotel Nash Ville . ... Ma question l’amusa – et entre deux bouchées de délicieux et chauds croissants, petits déj. et ordinateurs portables entre nous, il m’a raconté ce qu’il avait envie de m’en dire.
« - Ah,Mike!… Il y a plusieurs affaires dans l’affaire…….Sur le fond, c’est-à-dire les relations entre la Libye et l’Occident – et la Libye et la France en particulier – le contentieux est en passe d’être totalement apuré. Cela remonte, comme d’habitude :
- au désengagement soviétique dans le Moyen-Orient des années 1990 ;
- à l’élévation de la menace islamiste contre Kadhafi comme dans tout le Maghreb (et l’échange d’information sur Al Qaeda avec les services occidentaux) ;
- à la nécessite d’obtenir de nouveaux investissements technologiques occidentaux pour exploiter les gisements énergétiques du pays – la Libye constitue 3% des réserves prouvées mondiales de pétrole, mais ne produisait en 2004 que 50% de ce qu’elle sortait dans les années 1970 ;
- enfin, peut-être, a une certaine forme de réalisme du Colonel après les années de ‘révolution’… Sur le plan concret, la normalisation s’est réalisée grâce a l’acceptation du jugement pour l’attentat de Lockerbie et à la renonciation aux programmes d’armes nucléaires ou chimiques.
Mais il restait un contentieux avec les Français : l’affaire du DC-10 d’UTA de 1989. Officiellement, l’affaire a bien été réglée entre la France et la Libye : la France a reçu une indemnisation de 1 million de dollars par famille de victimes. Seulement, cette indemnisation était bien moindre que celle reçue par les familles des victimes de Lockerbie – 10 millions de dollars. Comme l’affaire UTA a fait 170 victimes, le « manque à gagner » pour la France s’élève en théorie a : 170 x ($10.0-1.0 M.) = $1.53 B, soit en gros un peu plus d’un milliard d’euros. De toute façon, les français devront bien arrondir à l’inférieur, voir à la moitié ou au tiers… Faudrait quand même pas prendre la France pour l’Amérique ! Mais de toute évidence, les français veulent leur part de ‘Nouvelle’ Libye.»
Sourire entendu, même si un peu déplaisant - .Il s’agit d’abord d’être réaliste dans l’estimation des rapports de force de chacun. Même en Afrique.
« …Là-dessus, continu Robert, arrive l’affaire des infirmières bulgares. Ou plutôt sa très prochaine conclusion !… Car Tony Blair avait déjà pas mal déblayé le terrain. En mai dernier, il rentrait avec un contrat libyen de 900 millions de dollars pour BP, et l’espoir, dans l’air, qu’une amélioration de la situation judiciaire de al-Megrahi, l’un des responsables de l’attentat de Lockerbie condamné à perpétuité et détenu en Grande-Bretagne, pourrait aider à la libération des infirmières bulgares. Or, le 28 juin dernier, la Scottish Criminal Cases Review Commission, en charge de l’instruction du dossier Lockerbie, a renvoyé le dossier al-Megrahi auprès de la High Court of Justiciary écossaise afin d’examiner l’appel de al-Megrahi !….Bref : les choses allaient se dénouer !…
…C’est là que le nouveau président Sarkozy décide de s’immiscer, histoire de dire : nous aussi nous voulons notre part de gâteau – d’autant que nous avons été bien moins compensé sur l’affaire UTA. Et qu’il y a plusieurs contrats franco-libyens qui languissent… Sarkozy envoie un « Scud » dans le processus en la personne de sa femme Cécilia (Scud piloté bien sûr par Guéant). Ca peut aussi marcher médiatiquement, parce que, figure-toi Mike, que l’ex-femme de l’Elvis Presley local, qui s’appelle Jean-Philippe Smet et qui n’est toujours pas mort !, est elle-même bulgare ! Et qu’elle a fait de l’histoire des infirmières une cause personnelle… Voilà - comme en plus c’est l’été, les français ne retiendront tout simplement de tout ca que les images bénignes des femmes bulgares rentrant au pays grâce au couple présidentiel… Donc, voilà une opération rondement menée, un peu casse-gueule, mais qui fonctionne. Surtout qu’il y a une seconde affaire dans l’affaire… Sarkozy en profite pour donner de nouveaux contrats à son ami Arnaud Lagardèrecar c’est EADS qui remporte la mise. Et surtout, Sarkozy dégomme les derniers bastions chiraquiens du (petit) complexe militaro-industriel français. Car il y a un autre contrat dont on n’entend plus parler : celui de la Sofema – un contrat de 100 millions de dollars environs pour la maintenance des mirages libyens F-1. Or la Sofema (1) est au bord du dépôt de bilan (2) est codirigé par le général Bernad Norlain, un proche de Chirac – et par l’un des membres de la famille de Valéry Giscard d’Estaing et (3) misait sur le contrat libyen pour se remettre à flot (source : http://www.intelligenceonline.com/ ). Comme au billard, en remplaçant un contrat Sofema par deux contrats EADS, Sarkozy fait coup double. Chapeau, l’artiste !…
…Il reste quand même des zones d’ombre : d’une part, cette histoire de nucléaire civile, c’est évidemment à se faire hérisser les cheveux sur la tête. C’est pour consolider l’alliance sunnite ? Ca m’étonnerait – ca ressemble à une énorme connerie. On parle quand même de Kadhafi et de la Libye !… Et puis évidemment – à qui sont destinés les missiles anti-char vendus par EADS ?….Contre quels chars la Libye veut-elle se protéger – ceux de Tunisie ? d’Egypte ? du Tchad – défendu par la France (Sarkozy est proche du président Tchadien Idriss Déby)! et dans un contexte plutôt hostile entre le Tchad et le Soudan...s’agit-il de produits de réexportation vers des destinations encore plus interdites, comme cela arrive fréquemment dans la région ?… On peut voir le bon coté des choses : peut-être voit-on la naissance d’un axe Libye-Tchad-France face au Soudan, sait-on jamais !…»
Robert rigole ! puis, hausse les épaules... . Au fond, rien ne me choque vraiment . Dans ce milieu à l’intersection du renseignement, de la diplomatie et des industries militaires, la compromission et le billard à trois bandes constitue un art de vivre. Cela ne veut pas dire pour autant que Sarkozy s’en tire avec les compliments du jury. Les questions que se posent mes relations du Moyen-Orient méritent effectivement de vraies réponses. A quoi ou à qui serviront les armes vendues à la Libye ? Et qu’en est-il du projet de livrer une centrale nucléaire à la Libye ?

lundi 27 août 2007

JUSQU'OU IRA LE " SCUD " MADAME SARKOSY ?....

Par Vladimir Simonov,
Médiatrice. Emissaire. En mission humanitaire. Mère. Ces derniers jours, le service de presse de l'Elysée a cherché et trouvé d'urgence tous ces termes pour définir son statut.
En pantalon noir et tennis blanches, cette femme des plus efficaces, qui attire le regard, qui a raccompagné mardi dernier à Sofia les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien enfermés dans une prison libyenne depuis huit ans, accusés d'avoir inoculé le virus du sida à 438 enfants, cette femme-là n'est autre que Cécilia Sarkozy, première dame de France. Elle s'est rendue à Tripoli avec la commissaire européenne aux relations extérieures.
Et voilà que maintenant, elle apparaît quasiment comme la chef de file des libérateurs des six martyrs.
Bien sûr, en amont, tout le travail de préparation de cette libération a été mené par Benita Ferrero-Waldner, la commissaire européenne en question. Elle a signé un mémorandum avec la Libye, qui prévoit une pleine normalisation des relations de ce pays du nord de l'Afrique avec l'Union européenne. Ce document est une mine de bonnes nouvelles pour la Libye: le marché européen va s'ouvrir à ses produits issus de l'agriculture et de la pêche, les étudiants libyens pourront bénéficier de bourses pour étudier dans de grandes universités européennes, et les grands sites archéologiques du pays seront désormais restaurés par les meilleurs spécialistes européens.
Bien sûr, la libération des Bulgares, décidée par Tripoli, a été largement influencée par d'énigmatiques compensations financières. Enigmatiques, car l'UE et la France n'ont pas révélé qu'elles avaient versées aux familles un million pour chaque enfant malade. Reconnaître la provenance de cet argent aurait été reconnaître la culpabilité des condamnés. Alors cet argent a été dépersonnalisé en passant par la fondation Kadhafi, dirigée par Seif el-Islam Kadhafi, le fils de l'excentrique leader libyen.
Mais le léger effet de cette préparation minutieuse a été balayé d'un coup par un tout autre effet, celui de la navette de madame Sarkozy.
Ils étaient bien peu nombreux à attendre ça de l'ancienne juriste qui n'a pas bouclé son cursus universitaire, mais qui a, en revanche, eu beaucoup de succès en tant que mannequin couru des grands couturiers français alors qu'elle était étudiante. Cecilia Sarkozy a posé ses bagages à l'Elysée à contrecoeur. On se souvient encore d'une interview, avant les élections, dans laquelle elle soupirait. Non, elle n'était pas prête à troquer de suite ses jeans préférés et ses bottes de cowboys contre des robes de soirée griffées Dior, plus habituelles pour les réceptions d'une première dame.
Mais voilà que soudain, sous les yeux du monde entier, c'est précisément elle qui a donné le dernier coup de pouce, décisif, à la libération des prisonniers bulgares. Ce qui agace l'Union européenne et la Grande-Bretagne qui tentent de résoudre ce problème depuis de longues années. Et l'opposition française reprend en choeur: mais pour qui elle se prend cette Cécilia? Pour le ministre des Affaires étrangères et le premier ministre en même temps?
En revanche, cela a créé un superbe fond politique pour la visite à Tripoli de son mari, le président Nicolas Sarkozy, prévue pour le lendemain.
En 2003, Mouammar Kadhafi avait banni le terrorisme et renoncé à l'arme nucléaire. Il ne comptait cependant que la Grande-Bretagne et les Etats-Unis au rang de ses amis. Maintenant, dans les palais libyens, où le nez le plus fin pourrait encore sentir le parfum de son épouse, le président Sarkozy tente de reconquérir une place pour la France. Ce qui signifie des accords avantageux pour atteindre les ressources énergétiques libyennes et pour obtenir l'aide de Tripoli dans l'endiguement du flot d'immigrants illégaux qui inonde le sud de l'Europe.
M. Sarkozy a mis du temps pour conquérir son aide de camp. Nicolas et Cécilia se sont connus avant son mariage avec sa première femme, une autre Cécilia, fille d'un pharmacien corse. La Corse était alors enceinte d'un journaliste célèbre, dans son neuvième mois de grossesse. Le journaliste avait brusquement été mis de côté. Et Nicolas Sarkozy avait eu ce qu'il cherchait. Et puis... la première Cécilia a longtemps refusé de divorcer, même quand il vivait avec la seconde. Les Corses sont têtues...
Les secondes noces du président aussi ont connu leurs frontières. Mais, peu importe le paradoxe, il n'est pas dans les traditions de la presse française de se délecter de la vie privée des hommes politiques. Le rédacteur en chef de Paris Match a d'ailleurs payé de sa place la curiosité qu'il avait manifestée lors du mois d'escapade de Cécilia et de son amant à New York.
Aujourd'hui, la France a une première dame que l'on appelle déjà la Diana française pour ses élans humanistes. On ne sait pas bien pourquoi, mais on croit que les succès diplomatiques de Cécilia Sarkozy ne s'arrêteront pas à la libération des infirmières bulgares. Et c'est le coeur défaillant que l'on va attendre le moment où elle prendra en mains le problème du système de défense antimissile américain en Europe de l'Est.
Les opinions exprimées dans cet article sont laissées à la stricte responsabilité de l'auteur.

VUE DE MOSCOU LES PREMIERS 100 JOURS DU NOUVEAU GOUVERNEMENT FRANCAIS

16:15

24/ 08/ 2007

De Dubaï le 25 août - Sur:RIA Novosti. Le 24 août marque le cap des cent premiers jours de Nicolas Sarkozy à l'Elysée.
Cette période permet ordinairement de faire les premiers bilans, et l'on commence à comprendre si le nouveau leader ne veut ou ne peut encore adopter un nouveau style de gouvernement. Nicolas Sarkozy, lui, le veut et le peut. C'est le premier président de toute l'histoire de la Ve République (et peut-être de toute la période d'après-guerre en France) qui, sans juger nécessaire d'observer la pause habituelle, a entamé son activité en rejetant ostensiblement les dogmes et traditions du milieu politique qui l'avait porté au sommet du pouvoir. Nicolas Sarkozy étale hardiment devant ses compatriotes un nouveau style de direction aussi bien en politique étrangère qu'en politique intérieure. Ce style peut être qualifié laconiquement de "présidence libérée".
Même les vacances du président sont une riche matière à réflexion sur ce nouveau style. Rompant de manière ostentatoire avec l'héritage de Jacques Chirac en politique étrangère, Nicolas Sarkozy passe ses vacances dans un pays qui, par la bouche de son secrétaire d'Etat, avait juré de "punir la France" pour sa position indépendante sur le problème de l'Irak.
Le sénateur républicain John McCain, un des candidats du Parti républicain à la présidence américaine, a vu en Nicolas Sarkozy "l'homme d'Etat le plus pro-américain depuis La Fayette". Mais le sénateur sait-il qu'il y a quelques années, lorsque le fonds d'investissement américain TPG (Texas Pacific Group) proche des républicains avait décidé d'acquérir le bloc de contrôle de la compagnie française Gemplus, un des leaders du marché européen des technologies de l'information, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, avait mis en garde contre la "vente d'entreprises françaises d'importance stratégique"? En fin de compte, TPG n'avait réussi à acquérir que 26% des actions de Gemplus. Par conséquent, le "pro-américanisme" de Nicolas Sarkozy a tout de même des limites bien nettes.
John McCain a probablement entendu dire que le président français avait emporté (bien entendu, nullement par hasard) la biographie de La Fayette pour la lire au cours de ses vacances en Amérique. Cela prouve une fois de plus que Nicolas Sarkozy s'est rendu aux Etats-Unis en vue de rétablir les rapports d'antan entre Paris et Washington, accablés par une brouille sur le problème irakien et pour "fertiliser" le terrain avant sa visite officielle aux Etats-Unis prévue pour septembre.
La visite inattendue du ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner à Bagdad, effectuée aussitôt après le retour de Nicolas Sarkozy des Etats-Unis, est probablement une initiative purement française. Au lieu de reprocher sans cesse à George W. Bush, à l'instar de Jacques Chirac et de Dominique de Villepin, d'avoir appliqué une politique qui a conduit à l'échec en Irak, ne vaut-il pas mieux essayer d'entreprendre une action concrète, s'est dit Nicolas Sarkozy, et, par la même occasion, essayer de rétablir les positions jadis solides de la France dans ce pays riche en pétrole?
La visite de Bernard Kouchner à Bagdad a été un coup de pub efficace visant à renforcer les positions du président Sarkozy après ses vacances. S'étant rapproché des Etats-Unis et frayé une voie diplomatique vers l'Irak, il a fait de nouveau parler de lui comme d'un leader dynamique préférant les approches et décisions inédites.
La "présidence libérée" prend de la vitesse ! ! ! ! . . . . .
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

Serai de retour sur Gibraltar-Marbella le 31 Aout 07

AIDEZ-NOUS A INTERPRÊTER CETTE REACTION DE " LA FRANCE "



"KLEPTO" NICOLAS ?.....RENDS-MOI MON TELEPHONE SARKO ..........

dimanche 5 août 2007

NICOLAS EST ROYAL ! ! ! ! qu'en pensez-vous fréres Expatriés ??

Le timonier de l’Elysée, après avoir sauvé l’Europe, a convaincu Bruxelles de la bonne foi économique de la France. Enfin, selon les journaux hexagonaux. Toujours ça de pris.
La presse française vient de donner un nouvel exemple de son indépendance d’esprit. Comme chacun sait, Nicolas Sarkozy s’est rendu lundi à Bruxelles pour convaincre les ministres européens de l’Economie et des finances d’accepter son plan visant à repousser de 2010 à 2012 l’échéance pour respecter les engagements de la France en matière de réduction des déficits publics et de la dette. Le petit timonier de l’Elysée, qui a décidé de multiplier les cadeaux fiscaux aux plus riches sous le prétexte de relancer l’économie, l’a dit sans ambages : il ne se sent pas tenu par les engagements pris par le gouvernement précédent.

Le non respect de la parole de l’Etat érigé en principe, cela ouvre des perspectives insoupçonnées en matière de relations internationales. Sarkozy, marginalisant au passage sa ministre de l’Economie Christine Lagarde, a expliqué à ses interlocuteurs à Bruxelles qu’il essaierait d’être « au rendez-vous de 2010 » mais cela pourrait être 2012. Peu désireux d’engager une bataille avec Paris, les autres capitales ont décidé de mettre un bémol à leurs critiques. Le ministre allemand, Peer Steinbrück, a déclaré qu’on ne pouvait pas « sans cesse » reporter les objectifs et a dit espérer que la France les tiendra pour 2010. On a connu soutien plus franc. Les médias français n’en ont cure. Les titres des journaux de mardi sont sans ambiguïté : « Sarkozy séduit les ministres européens » (Les Echos), « Sarkozy défend son pari économique » (La Tribune), « Sarkozy rassure ses partenaires européens » (Le Figaro), « Sarkozy donne des gages à Bruxelles » (Le Parisien). Pour paraphraser un hymne à la mode il y a longtemps à Libreville, « Avec Sarko, toujours plus haut ».

La réalité de cette réunion européenne n’a pas échappé aux journaux anglo-saxons. Pour le Financial Times, le pacte de stabilité est « sous pression alors que Paris et Berlin sont en conflit ». Le Wall Street Journal a rapporté pour sa part que notre petit timonier s’était heurté à une « opposition ferme » sur sa volonté d’intervenir dans la politique de change et de relancer l’économie par des réductions fiscales. Peut-être que les patrons de presse français devraient lire plus souvent les journaux anglo-saxons.
Il semble bien que la dette française soit un gros, GROS problème... Je vous écris depuis Bruxelles, capitale d’un pays —la Belgique— dont la dette publique vient à peine de passer sous la barre des 110% du PIB. A présent, la dette publique belge doit avoisiner les 250 milliards d’euros... Il s’agit, toutefois, d’une dette essentiellement "domestique", c’est-à-dire souscrite par des créanciers/prêteurs belges —contrairement à la dette française, détenue à plus de 60% par des "étrangers" (voir le lien ci-dessous renvoyant vers le site officiel de l’Agence France Trésor). De surcroît, sur les vingt "primary dealers" (SVTs) habilités par le gouvernement français à souscrire aux émissions/obligations (publiques) françaises, nous trouvons 7 banques américaines et 3 banques britanniques —la France a-t-elle bien les moyens de sa politique étrangère ??? Ne se trouve-t-elle pas dans la même fâcheuse posture que la Grande-Bretagne de 1956 lors la crise de Suez ?

Liste officielle des SVTs : http://www.aft.gouv.fr/article_96.html

Raymond Barre, ancien Premier Ministre et surtout "gourou en macroéconomie", révèle, dans son dernier livre-interview(*), que la situation alarmante des finances françaises pourrait bien conduire le gouvernement à solliciter l’aide du Fonds Monétaire International —tiens, tiens, ne serait-ce pas la raison d’un consensus européen derrière la candidature de D. Strauss-Kahn à la direction du FMI ??? Comme dit le proverbe : on n’est jamais mieux servi que par soi-même.... Et Dieu sait si le service de la dette française est préoccupant : QUARANTE milliards d’euros par an, rien que pour les intérêts.... Heureusement qu’on est passé à l’euro, hein ? Si la dette galopante de la France était aujourd’hui libellée en "francs français", il faudrait sans doute une brouette de francs pour un Deutschmark.... D’une certaine manière, ce sont les exportations allemandes hors-zone-euro qui financent la dette de la France.

Zwartepiet

(*) http://www.amazon.fr/Lexp%C3%A9rience-du-pouvoir-Raymond-Barre/dp/2213630313


Celà rappelle la blague classique sur LES PLANS QUINQUENNAUX EN UNION SOVIETIQUE :
’Nous atteindrons les objectifs du plan quinquennal, même si pour ça, il nous faut six ans, sept ans , huit ans....’

NICOLAS,RACHIDA,CECILIA & Co

Nicolas... Il est partout, il est omniprésent, il a un avis sur tout et n’importe quoi... Cela commence à devenir fatigant et, parfois, je me demande même si j’aurai les ressources nécessaires pour supporter tout cela pendant cinq ans, ou même dix, puisque le parti socialiste me semble bien mal en point. Trop, c’est trop. Pas une journée sans entendre le président de la République française me débiter un chapelet de banalités, de fausses confidences et de longues envolées d’autosatisfaction. Pas une journée sans échapper au buzz permanent que l’Elysée impose à la profession.

Tenez : je me lève le matin, sa voix s’échappe de mon poste de radio. Dans le métro, il ne se passe pas un jour sans qu’un ou plusieurs quotidiens ne me renvoient son nom et son visage à la figure. Et que j’te sauve l’Europe par-ci, et que j’te fasse le ménage chez Airbus par-là. Des pauvres gars se font écraser par un chauffard ivre ? Le Président réclame des peines sévères. Le 14 Juillet ? Le Président nous offre de la musique gratos sur le Champ-de-Mars. Il est partout, vous dis-je !

Il y a quelques jours, je voulais regarder le Tour de France. Comme souvent, c’est une étape de montagne que j’ai choisie. A votre avis, qui est apparu sur mon écran, émergeant d’une voiture suiveuse, le micro à la main, au point que j’ai d’abord cru à une résurrection du journaliste Robert Chapatte ? C’était le Raïs français en personne qui m’a infligé un cours magistral sur le cyclisme, l’effort et tout le baratin habituel de ceux qui pensent qu’ils sont les seuls à se lever tôt pour aller bosser. Sera-t-il sur la pelouse du stade de France pour le Mondial de rugby ? Je veux bien prendre les paris...

J’ai utilisé le mot Raïs à dessein parce que Sarkozy ressemble de plus en plus à ces Présidents arabes qui mettent médias et élites à leur botte. Ces opposants qui vont à la soupe, ces confrères qui portent la bonne parole présidentielle et qui perdent toute lucidité. Ces intellectuels qui se bousculent pour un honneur ou une mission. Tout cela fleure bon le makhzen gaulois, le populisme et le clientélisme. Nous sommes bel et bien entrés dans, pardonnez-moi pour cet écart de langage, le temps du « je t’achète mais tu fermes ta gueule ».

L’analogie avec ce qui se passe dans le monde arabe est saisissante. Partout, de Lille à Marseille, on voit se lever une foule de soupirants cyniques et obséquieux qui ont bien compris le nouveau système. Le plus étonnant, ce qui m’interpelle le plus, c’est la célérité avec laquelle tant de gens intelligents s’aplatissent et entrent dans le rang. A croire qu’ils n’attendaient qu’une occasion pour donner libre cours à leurs penchants de valets. Il y a quelques années, je me moquais d’un pays arabe où l’un des candidats à la présidentielle - il représentait l’opposition dite légale - m’avait déclaré fièrement que son seul programme était de faire élire le Président en exercice. Aujourd’hui, je trouve la chose moins risible...

Juste une hypothèse qui, je le pense, a beaucoup de chances d’être fondée. Pour comprendre la politique spectacle à laquelle nous assistons en France, il faut regarder du côté des Etats-Unis. Il faut réexaminer ce que fut la gestion des médias sous Reagan mais aussi savoir ce que peut offrir comme idées la série « The West Wing » (La Maison-Blanche). C’est de « là-bas » que viennent ces trouvailles qui consistent par exemple à inviter « des héros » pour une garden-party officielle. Copier est tellement plus simple qu’innover...

Rachida... On la voit presque autant que Nicolas même si on l’entend moins. Elle aurait dû se méfier. On ne devient pas ainsi la coqueluche des médias sans attirer le mauvais oeil. Plusieurs couvertures de magazines et voilà, comme par hasard, que l’on parle de ses frères délinquants tandis que des hommes politiques, de droite comme de gauche, ne laissent passer aucune occasion pour la « missiler » (terme entendu dans le RER et qui me plaît bien).

J’avoue être indécis à propos de la ministre de la Justice. Bien que ne partageant pas ses idées politiques, je n’ai pas de mal à reconnaître que la cabale qui est organisée contre elle comporte sûrement quelques germes racistes. Mais le problème, c’est que cela a fait passer au second plan les discussions de fond à propos de son projet de réforme sur les peines de prison. Là où la France aurait dû avoir un débat sur ce thème délicat, on se retrouve à choisir entre pro et anti-Dati (sans jeu de mots). Pour la suite, sa tâche va être rude, car il est à craindre que ce genre de polémique ne se renouvelle et ce n’est pas bon pour la cause de la diversité.

Il y a encore un point qui m’exaspère concernant toujours la garde des Sceaux. Tendez l’oreille, écoutez tel ministre ou tel député parler d’elle et vous l’entendrez dire : « Rachida a tout notre soutien » ou encore « Rachida fait preuve de beaucoup de compétence ». Hé, ho ! C’est votre soeur ou quoi ? C’est quoi cette dsara, cette familiarité qui frise le mépris de classe ? Qui parle en public de Boutin ou d’Alliot-Marie en les appelant uniquement par leurs prénoms ?

Cécilia... On la voit moins que les deux premiers et on ne l’entend guère. C’est dommage car des trois, elle est, pour la presse, la plus intéressante et je suis sûr que nous autres journalistes aurions de belles pépites à nous mettre sous la dent si elle consentait à parler plus. En effet, dans le dispositif propagandiste du Président, elle est à la fois un atout et le maillon non pas faible mais incertain ou aléatoire. Du coup, la cour s’empresse de la faire revenir dans le droit chemin afin de la canaliser et de plaire à l’empereur.

D’ailleurs, qu’est-elle allée faire en Libye ? Pourquoi cette offense à ceux qui ont mené de longues et laborieuses négociations pour sauver les infirmières bulgares et le médecin palestinien ? On revient au buzz, encore et encore. Et qu’importe que la presse anglo-saxonne se déchaîne en accusant les Français d’opportunisme et de mauvais goût puisque monsieur Dédé, qui du fond de sa France profonde ne regarde que les télés françaises, se dit que son pays joue de nouveau (et grâce à qui, hein ?) un rôle important dans le concert des nations. Il le croit d’autant plus quand il entend une gourde sur France 3 demander au Premier ministre Fillon s’il pense que c’est grâce à la visite de madame Sarkozy si la peine de mort des infirmières a été commuée ! C’est le temps de la brosse à reluire vous dis-je !